Vous visitez l’Italie en voiture ? Attention aux ZTL

Nombreux sont les visiteurs et les habitants de Haute-Savoie qui profitent d’une escapade en Italie voisine grâce au tunnel du Mont-Blanc. En moins d’une heure depuis Chamonix, vous voilà déjà à Courmayeur, porte d’entrée vers la Vallée d’Aoste, puis Aoste, Turin, Milan ou encore la Riviera ligure. Voyager en voiture offre une liberté incomparable pour explorer villages, lacs et montagnes italiennes. Mais avant de plonger dans ce road-trip méditerranéen, un piège guette nombre d’automobilistes : les ZTL (Zone à Traffico Limitato), omniprésentes dans les centres-villes italiens.

Qu’est-ce qu’une ZTL ?

En Italie, les ZTL—ou Zona a Traffico Limitato—désignent des zones à circulation restreinte, souvent situées dans les centres historiques des villes. Leur objectif principal : protéger les quartiers anciens du trafic intense, réduire pollution et nuisances sonores.

Ces zones peuvent être actives toute la journée ou seulement sur des plages horaires précises. Seuls les véhicules autorisés (résidents, transports publics, services d’urgence, parfois véhicules électriques) y ont accès selon les régulations locales.

Comment reconnaître une ZTL ?

Le signal est similaire à un panneau « interdiction de circulation » : un cercle rouge sur fond blanc, souvent accompagné de l’inscription « zona traffico limitato ». Un panneau additionnel indique généralement les heures de restriction. Il existe toutefois une multitude de panneau donc soyez vigilant.

Très souvent, un dispositif de contrôle électronique (caméra) est installé au niveau des entrées. Si vous pénétrez dans la zone sans autorisation, votre plaque est enregistrée et vous recevrez une amende ultérieurement.

Soyez très vigileant, la moindre incursion dans une zone ZTL entrainera verbalisation. Lors d’un séjour en Italie, en visitant Aoste, j’ai voulu accéder à un parking et je me suis trompé de voie. J’ai franchi la limite de la ZTL pour faire demi tour, donc sur environ 20m grand maximum. Quelques mois après j’ai bien reçu un courrier d’une société de recouvrement italienne avec une belle amende à régler.

Amendes et conséquences

Les sanctions pour infraction aux ZTL s’élèvent généralement entre 83 € et 333 €, selon la ville et le nombre d’infractions. Mieux vaut donc être vigilant : les amendes peuvent arriver chez vous des mois après votre séjour. Inutile de penser ne pas payer. Des sociétés de recouvrement duement mandatées par les communes Italiennes se chargeront de vous retrouver. Il est donc impératif de payer votre amende sous peine de forte majoration.

Si vous utilisez une voiture de location, sachez que le loueur reçoit en premier lieu l’amende, à laquelle peuvent s’ajouter des frais administratifs ou de gestion.

Que faire si votre hôtel se trouve dans une ZTL ?

Beaucoup d’établissements localisés dans une zone ZTL collaborent avec les municipalités pour enregistrer les plaques des clients à l’avance. Il est donc essentiel d’informer votre hôtel de votre heure d’arrivée afin qu’il puisse vous inscrire et éviter une amende injuste.

Astuces pratiques pour éviter les ZTL

  • Restez attentif aux panneaux routiers : ils indiquent souvent clairement quand commence une ZTL.
  • Utilisez des applications de navigation fiables comme Google Maps, qui peuvent afficher les zones ZTL et vous aider à les contourner.
  • Garez-vous en périphérie des centres historiques, dans des parkings non soumis aux ZTL, puis visitez à pied ou en transports en commun.

Dans quelles villes trouve-t-on des ZTL ?

Voici une liste non exhaustive, mais représentative, des principales ZTL (Zones à Trafic Limité) en Italie, incluant à la fois les grandes villes et plusieurs petits centres historiques répertoriés.

Villes emblématiques comptant une ZTL

  • Bologne, Florence, Gênes, Milan, Naples, Pise, Rome, Vérone
    Ces grandes cités sont parmi les plus connues à avoir mis en place des ZTL pour protéger leur patrimoine et réduire la pollution.
  • Turin, Palerme
    Mentionnées comme exemples courants dans le contexte des amendes liées aux ZTL.
  • Milan (Area C)
    Technologiquement avancée, la zone de congestion « Area C » fonctionne comme une ZTL payante, encadrée par des caméras et une tarification journalisée.

Villes secondaires et petites communes avec ZTL

La base ministérielle italienne recense une multitude de villes, allant des petites communes aux cités moyennes, dotées d’une ZTL. En voici une sélection :
Lombardie & Piémont : Abbadia Lariana, Alessandria, Alghero, Asti, Bellagio, Bergamo, Borgomanero, Brescia, Cernobbio, Como, Cremona, Lecco, Moncalieri, Novara, Saronno, Varese, etc.
Toscane : Arezzo, Florence, Lucca, Pistoia, Siena, San Gimignano, Volterra, etc.
Campanie & Sicile : Acerra, Amalfi, Capri, Catania, Ercolano, Napoli, Palermo, Sorrento, Taormina, etc.
Émilie-Romagne & Vénétie : Bologna, Ferrara, Modena, Parma, Padova, Verona, Vicenza, etc.
D’autres régions : Ancona (Marches), Perugia (Ombrie), Aosta (Val d’Aoste), Bari (Pouilles), Trento (Trentin), Cagliari (Sardaigne), etc.

La ZTL d’Aoste : un cas concret proche de la frontière

À seulement 40 minutes de route après le tunnel du Mont-Blanc, la ville d’Aoste est souvent la première étape des voyageurs savoyards en Italie. Son centre historique, riche en vestiges romains et ruelles commerçantes, est intégralement protégé par une ZTL.

  • La zone couvre les rues autour de la piazza Émile Chanoux, la via Porta Pretoria et les quartiers anciens.
  • Les accès sont surveillés par caméras, et seuls les résidents, véhicules de service ou visiteurs autorisés (par exemple les clients d’hôtels) peuvent y pénétrer.
  • Les horaires de restriction varient, mais dans la plupart des cas, l’accès est interdit en journée aux non-autorisés.

Pour éviter une amende, le mieux est de se garer dans l’un des parkings extérieurs (par exemple Parking Piazza Plouves ou Parking de la gare), puis de rejoindre le centre à pied. Une solution pratique qui permet en plus de profiter pleinement du charme piétonnier de la vieille ville.

Cas particulier : Milan et sa Zone de congestion (Area C)

Milan dispose d’un système similaire nommé Area C, qui fonctionne comme un péage urbain dans le centre-ville. Il est en place en semaine entre 7h30 et 19h30, sauf le jeudi à partir de 18h, et exige un paiement d’environ 5 € par entrée.

Les véhicules les plus polluants en sont exclus, tandis que les automobiles électriques, les véhicules publics, taxis ou ceux des habitants disposent de certaines facilités ou exemptions.

En résumé

Points clésRecommandations
Panneaux ZTLRestez vigilant à l’approche des centres historiques.
Contrôles automatiquesAucun passage non autorisé n’échappe aux caméras.
Amendes potentiellement élevées et retardéesPréférez la prudence, même si les sanctions arrivent plus tard.
Hôtels dans une ZTLPrévenez-les pour qu’ils enregistrent votre accès si possible.
Planification de stationnementChoisissez des parkings extérieurs bien signalés.
Mise en place de Area C à MilanPrévoir un coût supplémentaire si vous devez y accéder en voiture.

Conduire en Italie comporte son lot de surprises, mais en étant attentif aux panneaux, en anticipant avec votre hébergement et en privilégiant le parking périphérique, vous pouvez éviter les amendes. En particulier, n’oubliez pas la Zone C de Milan, avec son péage spécifique. Ainsi, vous profiterez pleinement de vos escapades italiennes… le cœur léger et le portefeuille intact !

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