Fermeture du tunnel du Mont-Blanc : un chantier colossal étalé sur 17 ans validé par les élus

Les élus savoyards ont confirmé une décision majeure pour l’avenir du tunnel du Mont-Blanc : à partir de 2030, l’ouvrage connaîtra une série de fermetures programmées pendant 17 ans, avec plusieurs mois d’arrêt chaque année. Cette option, préférée à une fermeture totale de plus de trois ans, vise à concilier sécurité, modernisation et maintien du trafic transalpin.

Un choix stratégique pour limiter l’impact sur la circulation

Réunis en conseil départemental, les élus avaient deux scénarios sur la table :

  • Une fermeture complète du tunnel durant environ 3 ans et demi,
  • Une série de fermetures partielles étalées sur 17 ans.

C’est la seconde option qui a été retenue. Bien que plus longue, elle permet de réduire les perturbations économiques et logistiques sur cet axe majeur entre la France et l’Italie, emprunté chaque année par plus de 1,5 million de véhicules.

Les travaux porteront sur la réfection complète de la voûte, soit près de 6 kilomètres de structure à moderniser en profondeur. Ce chantier débutera officiellement en 2030, après une phase de préparation technique et réglementaire.

Un chantier d’envergure qui soulève de nombreuses questions

La majorité départementale appelle désormais l’État à mettre en place des mesures d’accompagnement, notamment pour :

  • Gérer le report du trafic vers le tunnel du Fréjus, déjà fortement sollicité,
  • Évaluer l’impact environnemental de cette redistribution du trafic poids lourds,
  • Soutenir les territoires concernés, qui redoutent embouteillages, nuisances et hausse de la pollution.

Les élus rappellent que le Mont-Blanc constitue l’un des corridors routiers les plus sensibles des Alpes. Chaque modification d’usage entraîne des conséquences immédiates sur la qualité de l’air, la sécurité routière et l’économie locale.

L’État doit désormais valider le calendrier

La décision du Département n’est qu’une étape : le gouvernement doit encore confirmer officiellement le calendrier et les modalités d’intervention. Les discussions impliqueront également les autorités italiennes, puisque le tunnel est co-géré par les deux pays.

Les premiers arbitrages de l’État sont attendus dans les prochains mois. Si la fermeture par phases est confirmée, les usagers devront se préparer à 17 années de perturbations régulières, une situation inédite dans l’histoire de cet axe stratégique.

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