Et si le vrai luxe de l’été, c’était de prendre de l’altitude, d’échapper aux embouteillages des plages et aux foules étouffantes pour rejoindre un lieu que peu de guides mentionnent encore ? Un endroit suspendu, quelque part entre lac et montagne, où l’on respire enfin, où le temps ralentit, et où la nature semble n’avoir pas été dérangée depuis des siècles.
J’ai découvert ce coin presque par hasard, en quittant la rive surpeuplée du lac d’Annecy pour m’aventurer vers l’arrière-pays. Une route discrète, une montée douce, puis une ambiance qui change. Les arbres se font plus hauts, les vues plus vastes, l’air plus pur.
Un panorama alpin qui coupe le souffle
Une fois arrivé, c’est un véritable amphithéâtre naturel qui s’offre à vous. Face au regard, des prairies d’altitude, des forêts profondes, et au loin, comme posée sur un piédestal, la chaîne des Aravis. À certaines heures, quand la lumière dorée rase les crêtes, le paysage devient presque irréel. Aucun bruit. Juste le souffle du vent et quelques cloches de vaches en contrebas.
L’été autrement : entre aventure douce et parenthèse sauvage
Ce territoire discret a un don : il s’adresse à tout le monde sans jamais trahir son âme. Les familles y trouvent des balades accessibles, les sportifs des sentiers exigeants, les contemplatifs de quoi se reconnecter.
- Randonnées vers les crêtes avec vue plongeante sur le lac
- VTT et parapente, pour les amateurs de sensations
- Observation de la faune alpine : marmottes, rapaces, chamois
- Et même des soirées sous les étoiles, autour d’un feu, loin de toute pollution lumineuse
Loin des zones touristiques calibrées, ce lieu offre une authenticité rare, faite de petits producteurs, de chalets d’alpage, de sourires simples et de paysages préservés.
Une destination engagée pour demain
Ici, l’avenir du tourisme se pense autrement. Le village a fait le choix de limiter les flux, de privilégier les mobilités douces, et de favoriser un tourisme à taille humaine, respectueux de l’environnement. On s’y rend à pied, à vélo, parfois en navette. Et surtout, on prend le temps.
Et ce lieu, alors ?
Ce havre suspendu entre ciel et terre, c’est le plateau de Beauregard, situé à quelques kilomètres de La Clusaz, en Haute-Savoie. Peu de vacanciers y pensent, encore moins en été. Pourtant, ceux qui y montent une fois y retournent souvent.
Mon moment suspendu
Je me souviens d’une fin d’après-midi passée là-haut, seul, assis dans l’herbe, face à un ciel de feu. Pas de réseau, pas de bruit. Juste l’odeur des pins, le souffle du vent et cette impression d’être ailleurs, loin du tumulte du monde. C’est ce jour-là que j’ai compris que certaines destinations n’ont pas besoin de grands noms ni de campagnes publicitaires : elles parlent d’elles-mêmes, en silence.
Le plateau de Beauregard, c’est une invitation à vivre l’été autrement. Moins de bruit, plus de beauté. Moins de foule, plus d’émotion. Un lieu parfait pour s’émerveiller sans artifice, au cœur de la Haute-Savoie.
